Plongée à Safaga, Egypte, en Novembre

Safaga est située à 45mn au sud de Hurghada. Allergique aux voyages organisés, j’ai finalement accepté de partir plonger en Mer Rouge en formule tout compris: vol, hôtel « all inclusive » et 10 plongées. 

Les raisons de mes réticences étaient le fait de prendre l’avion en soi, et l’idée de  me joindre au tourisme de masse, de valider le bétonnage des côtes, le gaspillage alimentaire et d’eau, d’encourager les va-et vient de bateaux, pour au final apporter très peu d’argent auprès des locaux qui en ont besoin.

Mais Chéri-chéri à droit à des vacances, et puis, la promesse d’un petit rab’ de soleil et d’eau chaude avant l’hiver m’a fait craquer. 

Le vol Lyon Hurghada

Bonne nouvelle pour les lyonnais, sinon pour la planète, le vol direct Lyon-Hurghada a redémarré, nous avons profité du premier vol, qui dure 4h30. Il évite le passage par Paris, et le retour a le bon goût de partir le samedi soir, ce qui permet éventuellement de plonger le vendredi, soit six jours de suite. C’est Transavia, les repas sont payants, et achetez bien au premier passage si vous avez prévu de vous restaurer dans l’avion, ils ne re-proposent rien pendant tout le voyage. Nous, on a mangé nos doigts.

La plongée

A Safaga, il y a entre vingt minutes et une heure trente de navigation, de nombreux spots de plongée.

le Club de plongée Dimension Bleue est francophone. Les sorties sont à la journée, pour deux plongées. Un repas est servi pendant la pause de deux heures entre les mises à l’eau, et un goûter suit pendant le retour à la base. Les prestations et le matériel sont au top: beau bateau spacieux, excellente cuisine, équipage et guides aux petits soins.

Les briefings de plongée sont clairs, schémas à l’appui: on ne devrait pas se perdre !

L’eau était à 26°, claire, avec peu de courant.Un temps pas si chaud, du vent. Les habitués disent que c’est mieux en Octobre.

Les sites sont magnifiques, autour de  platiers, – « patates » pour les intimes-, qui réalisent des tombants très habités, des jardins de coraux surréalistes et on voit aussi quelques grosses bêtes qui passent dans le bleu. C’était magnifique, on s’en est mis plein les yeux.

La Mer rouge était à la hauteur de sa réputation, même si je suppose que la plongée intensive fait des dégâts. Il y avait toujours d’autres bateaux sur les spots, et beaucoup de plongeurs: les habitués disent que les croisières c’est le même problème. Avec les dérangements des animaux, les destructions de coraux par des palmipèdes maladroits, le va et bien tonitruant des bateaux, on a forcément des conséquences très néfastes. 

L’hôtel Aquamundo.

Sa plage privée donne sur l’embarcadère du centre de plongée.

C’est une très grosse structure, avec une piscine magnifique, une salle de sport spacieuse, mais bien cachée, de multiples salons et bars.
Aaah, le all inclusive: buffet à volonté pour le petit déjeuner, le petit déjeuner tardif, le midi, les goûters et le diner. Les buffets étaient copieux, savoureux  et variés. Toute la difficulté des vacances, c’était de rentrer dans ma combi jusqu’au dernier jour. Les boissons cheap étaient comprises, à volonté, consistant en boissons alcoolisées « de première nécessité », dont vin égyptien,  et breuvages trop sucrés principalement.

Le dernier jour, décompression oblige, nous avons pu contempler la vie quotidienne dans ce biotope artificiel: les clients russes consomment sans modération, pendant que leurs gros enfants se goinfrent. Il y a des entrainements à la danse du ventre au bord de la piscine: certaines participent en string: les jeunes serveurs musulmans compensent leur maigre salaire par l’assurance de faire de beaux rêves. En même temps, dans le bassin un gentilhomme intégriste donne une leçon de natation à sa jeune épouse recouverte d’un vêtement intégral… le grand écart culturel.

Conclusion

Mes convictions m’incitent à éviter ce type de vacances, mais les contraintes matérielles et financières ont eu raison de moi:

  • – Pas de vol Lyon Hurghada direct accessible pour les voyageurs indépendants au moment de nos recherches. Nous aurions du ajouter le temps, les risques de dysfonctionnement et les frais liés à une escale.
  • – Pas d’hébergement réellement chez l’habitant par les applis internet habituelles. Alors que c’est la formule qui permet de vivre au plus proche des gens, et de financer l’économie locale et non pas les grandes holdings du tourisme.
  • – Au final, par je jeu des prix négociés entre le centre de plongée, l’hôtel et la compagnie aérienne, et de la promotion de dernière minute, cette formule était de loin la moins chère.

Comment les idéaux sont solubles dans la recherche du plaisir immédiat et les incitations financières… Ajouter un zeste de « à quoi bon être la seule à me priver pour l’avenir de la planète », et c’est la grande lâcheté qui prend les commandes. 

Excellentes vacances, néanmoins !

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