Un livre qui raconte plusieurs expéditions successives dans le Kurdistan Iranien, puis les régions de Chitral, Hunza, Hazarajat, du Nouristan et enfin du Ladakh ;
Dans tous les chapitres le style est efficace, sans vie, militaire. Je pense que le traducteur a travaillé sous la contrainte.
Un des rares moments ou l’auteur parle de lui : « Je m’aperçus que dans ces montagnes, je dormais fort peu. Je passe la plus grande partie de la nuit à sommeiller sur la ligne incertaine séparant la veille du sommeil ; mais au matin, je suis parfaitement reposé. Cette nuit au pied du col ne fit pas exception. Je me levai à 4heures et fis le thé, mais je ne parvins à faire mettre en route les porteurs qu’après 5 heures. Le temps était nuageux mais semblait devoir s’arranger. Nous fîmes monter les yacks aussi haut que possible, mais il nous fallut les abandonner à l’entrée d’un défilé rocheux, trop étroit pour eux, même sans leur charge. Dans ce paysage digne de l’Arctique, rien ne semblait pouvoir les nourrir ; les porteurs m’affirmèrent que les yacks allaient gratter la neige et trouver dessous ce qu’il leur fallait ; ils auraient ainsi ce dont ils avaient besoin jusqu’à notre retour. Les porteurs avaient à présent sur le dos des charges de près de trente kilos, outre leurs propres rations. »
Les premiers chapitres semblent assez précis avec les noms de villages, des gorges et des vallées suivis pour reproduire éventuellement l’itinéraire. Mais ils datent des années 1950 à 65, ça date un peu. Et zéro photo, alors que c’était apparemment un grand photographe.
En revanche, le chapitre sur le Ladakh fait trois pages, pour quoi faire ?
Le livre a été bouclé en 1997 d’après les notes de Thesiger, alors âgé de 87 ans. Je pense qu’on lui a conseillé de le rédiger pour l’occuper les jours de pluie dans sa maison de retraite d’Oxford.
Je ne recommande pas ce livre : préférer certainement :
- Le Désert des déserts, Terre humaine, très très connu
- La vie que j’ai choisie, ses mémoires.